Quel rôle joue l’amour dans le travail ?
Apparemment, un rôle principal. Dans notre enquête de 2025 sur l’amour au travail, nous avons interrogé 1 000 employés américains pour mieux comprendre comment l’amour fleurit (ou se termine en fiasco) sur le lieu de travail.
Cette année, l’amour au travail est loin d’être une affaire simple – notre enquête explore les dynamiques des relations amoureuses au bureau en 2025 et leur impact sur la vie professionnelle.
Qui a des aventures amoureuses au travail (et à quelle fréquence) ?
Il s’avère que ce ne sont pas seulement les réunions qui échauffent les esprits — près de la moitié des employés ont déjà eu une relation plus que professionnelle avec un collègue. On fait le même constat en France, où 1 personne sur 2 déclare avoir déjà eu une relation amoureuse au travail selon le rapport de Technologia en 2024.
Selon notre enquête sur les relations amoureuses au travail, 44 % des travailleurs ont entamé une relation amoureuse au travail ou ont tenté de le faire (mais ont soit été rejetés, soit ne sont pas allés plus loin).
Parmi ceux qui ont réussi :
- 38 % ont été impliqués dans une histoire d’amour au travail, y compris :
- 18 % avec une personne d’une autre équipe ou d’un autre service.
- 17 % avec une personne de la même équipe.
- 6 % avec un supérieur hiérarchique ou un manager.
- 5 % avec un subordonné.
Étonnamment, 9 % des travailleurs ont eu plus d’une liaison au travail et 10 % des salariés disent avoir “matché” avec un collègue sur une application de rencontres.
D’un autre côté, 62 % des travailleurs affirment n’avoir jamais eu de relation amoureuse au travail. Parmi eux :
- 56 % n’étaient pas intéressés ou n’ont pas essayé.
- 6 % admettent avoir tenté leur chance, mais ont été rejetés ou ne sont pas allés plus loin.
Près de 4 travailleurs sur 10 sont sortis ou ont eu une relation intime avec un collègue
Les relations sur le lieu de travail sont plus courantes qu’on ne le pense, puisque près de 4 travailleurs sur 10 sont sortis ou ont eu une relation intime avec un collègue. D’après Ranstadt, on estime même à 10 % le nombre de Français ayant rencontré leur conjoint sur leur lieu de travail.
Les données sont encore plus précises :
- 39 % des travailleurs déclarent avoir déjà eu un rendez-vous avec un collègue :
- 18 % l’ont fait une seule fois.
- 17 % ont eu quelques rendez-vous.
- 4 % sortent régulièrement ou systématiquement avec des collègues.
- 36 % des salariés déclarent avoir déjà eu une relation intime avec un collègue :
- 20 % l’ont fait une seule fois.
- 12 % l’ont fait plusieurs fois.
- 4 % déclarent que ces relations se produisent régulièrement ou systématiquement.
La Génération Z sort avec ses managers
Il semble que la Génération Z n’ait pas peur de brouiller les frontières professionnelles. D’après notre enquête, la Gen Z entretient des relations avec tout le monde, tant avec ses collègues qu’avec ses patrons.
- 44 % des membres de la Génération Z et 45 % des Millennials déclarent être sortis avec un collègue, contre 37 % des membres de la Génération X et seulement 29 % des Baby-boomers.
- 15 % de la Génération Z disent avoir vécu plusieurs histoires d’amour sur leur lieu de travail, contre 9 % des Millennials, 10 % des membres de la Génération X et 4 % des Baby-boomers.
Les relations intimes suivent un schéma similaire :
- 45 % de la Gen Z et 42 % des Millennials ont déjà eu une relation intime avec un collègue, tout comme 35 % des membres de la Génération X et 21 % des Baby-boomers.
Notre enquête a également révélé que les jeunes travailleurs sont plus susceptibles de sortir avec une personne de rang supérieur ou inférieur à eux au travail :
- 11 % des travailleurs de la Génération Z ont eu une relation avec leur supérieur.
- Ce chiffre tombe à 7 % chez les Millennials, 5 % chez les membres de la Génération X et seulement 3 % chez les Baby-boomers.
De même, 1 travailleur de la Génération Z sur 10 (11 %) est sorti avec l’un de ses propres subordonnés ou subordonnés directs, contre 6 % des Millennials et seulement 3 % des membres de la Génération X et des Baby-boomers.
Les jeunes travailleurs arrivent aussi en première place lorsqu’il s’agit de trouver des collègues sur des applications de rencontres.
Selon notre enquête, 24 % des travailleurs de la Génération Z ont ‘matché’ avec un collègue sur une application de rencontre, contre 16 % chez les Millennials, 6 % chez la Génération X et 1 % chez les Baby-boomers.
Les jeunes générations sont plus disposées à dévoiler leur situation amoureuse
Le degré d’ouverture sur les relations amoureuses au travail varie considérablement en fonction de l’âge.
Notre enquête a révélé que la Génération X est la plus discrète, avec 86 % d’entre eux choisissant de ne pas parler de leurs relations amoureuses au bureau. En comparaison, 82 % des Baby-boomers, 64 % des Millennials et 52 % des membres de la Génération Z gardent leurs relations secrètes.
Cette évolution pourrait être liée au renforcement des politiques internes des entreprises au fil des générations.
De nombreux travailleurs plus âgés n’étaient pas tenus de divulguer leurs relations amoureuses au travail : 51 % des Baby-boomers déclarent que leur entreprise ne leur demandait pas de dévoiler leur relation, contre 26 % de la Génération X, 25 % des Millennials et 10 % des membres de la Génération Z.
La Génération Z est la plus ouverte en matière de relations au travail. Ils sont beaucoup plus à l’aise pour partager les détails de leur relation avec leur manager que les générations plus âgées.
Près de la moitié (47 %) des travailleurs de la Génération Z déclarent avoir révélé leur liaison amoureuse au travail à leur supérieur — 30 % immédiatement et 17 % après un certain temps. Voici comment les autres générations agissent en comparaison :
- Millennials : 19 % immédiatement, 13 % après un certain temps
- Génération X : 9 % immédiatement, 4 % après un certain temps
- Baby-boomers : 5 % immédiatement, 5 % après un certain temps
72 % des relations amoureuses au travail échappent au radar des RH
Les relations au travail sont souvent gardées secrètes, et les chiffres le prouvent : près des trois quarts des histoires d’amour au travail ne sont pas communiquées aux RH ou à la direction.
Que ce soit par souci de confidentialité, par peur d’être jugé ou licencié, ou simplement parce que ce n’est pas obligatoire, la majorité des employés choisissent de garder leur relation secrète.
- Trois personnes sur quatre (72 %) qui vivent une histoire d’amour au travail ne divulguent pas leur relation aux RH ou à leur manager. Parmi eux :
- 27 % déclarent que leur entreprise n’a pas demandé aux collaborateurs de divulguer leurs relations amoureuses survenues sur le lieu de travail.
- 21 % n’ont pas révélé leur relation et personne ne l’a su.
- 22 % n’ont pas révélé leur relation, mais certains collègues étaient au courant.
- 10 % n’ont pas révélé leur relation, mais leur supérieur en a eu connaissance.
- 5 % ne l’ont pas révélée, mais le service des ressources humaines l’a découverte.
En France, la loi est claire sur le sujet: la vie privée du salarié ne peut pas justifier un licenciement. Une exception existe cependant, “si ce fait tiré de la vie privée constitue un manquement de l’intéressé à une obligation découlant de son contrat de travail”, rappelle Actu-juridique.fr.
Même pour ceux qui décident de partager la nouvelle de leur idylle au travail, ce n’est pas toujours immédiat.
- Seuls 11 % des travailleurs ont tout de suite informé les RH de leur relation, et 14 % ont partagé la nouvelle avec leur supérieur immédiatement.
- Certains ont attendu un peu plus longtemps : 8 % ont fini par en parler aux RH et 9 % ont fait de même avec leur supérieur hiérarchique plus tard.
Le meilleur et le pire des relations amoureuses au bureau
Si les relations amoureuses au travail ajoutent souvent du piquant au quotidien, elles ne sont pas sans poser de problèmes. Distractions, commérages et stress font également partie du lot.
57 % des travailleurs affirment que les relations amoureuses rendent le travail plus excitant
Lorsqu’on leur a demandé quels avantages et difficultés leur relation amoureuse entraînait au travail, les personnes interrogées ont répondu que cela :
- A rendu le fait d’aller au travail plus excitant (57 %)
- Les a distrait de leurs missions professionnelles (28 %)
- A renforcé l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (25 %)
- A amélioré leur santé mentale (24 %)
- Ils sont devenus le sujet de commérages au bureau (23 %)
- A créé des interactions stressantes au travail avec leur partenaire (15 %)
- A détérioré l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée (11 %)
- A aggravé l’état de leur santé mentale (9 %)
- Les a aidés à obtenir une augmentation ou une promotion (6 %).
L’enquête a également révélé que ces relations façonnent leur parcours professionnel de manière inattendue. Les relations amoureuses au travail semblent permettre aux jeunes générations d’obtenir des promotions — mais à un certain prix.
- 10 % des membres de la Génération Z et 9 % des Millennials affirment que leur relation amoureuse au travail les a aidés à obtenir une augmentation ou une promotion.
- En revanche, seuls 4 % de la Génération X et 5 % des Baby-boomers ont déclaré la même chose.
- 33 % des travailleurs de la Génération Z déclarent que leur relation au bureau a eu un impact négatif sur l’équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée.
- Ce résultat est plus élevé que celui des 15 % de Millennials, 5 % de la Génération X et seulement 2 % des Baby-boomers.
- Malgré les difficultés, 37 % des membres de la Génération Z déclarent que leur relation au travail a amélioré leur santé mentale.
- Moins de Millennials (25 %), de personnes de la Génération X (20 %) et de Baby-boomers (21 %) ont fait état du même avantage.
- 33 % des membres de la Génération Z et 28 % de la Génération X ont déclaré que leur idylle au travail les avait amenés à être l’objet de commérages au bureau.
- Ce problème est moins fréquent chez les Millennials (18 %) et les Baby-boomers (16 %).
Un tiers des salariés ont reçu des avances non désirées de la part d’un collègue
Si beaucoup apprécient le frisson des relations entre collègues de travail, toutes les expériences ne sont pas forcément positives.
Notre enquête a révélé que 35 % des salariés ont subi des avances non désirées de la part d’un collègue qui les a mis mal à l’aise.
Et les béguins au bureau ne sont pas tous réciproques :
- 43 % des travailleurs affirment qu’un collègue a manifesté un intérêt romantique à leur égard, mais qu’ils n’ont pas ressenti la même chose.
- 28 % des travailleurs admettent avoir été intéressés par un collègue, sans que cela soit réciproque.
Cependant, toutes les aventures au bureau ne sont pas de courte durée ou non désirées. En effet, 30 % des travailleurs affirment que leur relation avec un collègue s’est transformée en une relation à long terme.
En outre, lorsque les choses ne fonctionnent pas, beaucoup restent professionnels — 27 % des travailleurs ont mis fin à une relation tout en continuant à travailler ensemble.
Les hommes cherchent à séduire, tandis que les femmes évitent les avances
Notre enquête a révélé que si les hommes font souvent le premier pas, les femmes doivent faire face à une attention qu’elles n’ont pas demandée.
- 44 % des hommes ont déjà eu un rendez-vous avec un collègue, contre 35 % des femmes.
- Les hommes sont également 37 % plus enclins à avoir des relations intimes avec leur collègue : 42 % des hommes ont déjà couché avec un collègue, contre 31 % des femmes.
- Les hommes sont plus enclins à répondre à un intérêt romantique, avec 37 % d’entre eux ayant tenté leur chance avec un collègue, sans que l’intérêt ne soit réciproque, contre 19 % des femmes.
- Les femmes, en revanche, sont davantage confrontées à une attention non désirée : 43 % des femmes déclarent avoir reçu des avances indésirables, contre 28 % des hommes.
- Les hommes sont trois fois plus susceptibles de “matcher” avec un collègue de travail sur une application de rencontre : 15 % des hommes ont déjà “matché” avec un collègue de travail, contre seulement 5 % des femmes.
- 1 homme sur 3 (35 %) a eu une relation à long terme avec un collègue, contre 1 femme sur 4 (25 %).
La plupart des travailleurs s’inquiètent des conséquences d’une rupture
Les ruptures au travail peuvent mettre mal à l’aise dans le meilleur des cas et mettre fin à une carrière dans le pire. Voici les principales préoccupations des 1 000 travailleurs interrogés concernant les relations amoureuses au travail :
- 38 % disent que c’est la tension ou la gêne après une rupture.
- 24 % disent craindre un conflit d’intérêts si l’une des personnes occupe une position de pouvoir.
- 13 % déclarent craindre que leur relation soit à l’origine de commérages entre collègues.
- 11 % déclarent qu’il s’agit de problèmes d’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
- 8 % s’inquiètent d’être perçus comme favorisés.
- 7 % ne voient aucun risque dans les relations amoureuses sur le lieu de travail.
Nous avons découvert qu’il existe une inquiétude générale quant aux retombées potentielles des relations amoureuses au travail, en particulier lorsque des rapports de force, comme un poste à responsabilité, sont impliqués.
- 28 % des femmes, contre 21 % des hommes, déclarent que leur plus grande inquiétude concernant les relations amoureuses au travail est le conflit d’intérêts si l’une des personnes occupe une position de pouvoir.
- 9 % des femmes déclarent que leur plus grande préoccupation est l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée, contre 13 % des hommes.
1 travailleur sur 3 déclare que sa relation amoureuse au travail a influencé ses choix de carrière
Une aventure au bureau peut-elle complètement changer la vie ? Pour un certain nombre d’employés, il semblerait que oui :
Lorsqu’on leur a demandé si le fait d’avoir une relation amoureuse au travail avait changé leur parcours professionnel, voici ce que nous avons découvert :
- Un travailleur sur trois (34 %) qui a eu une aventure au travail déclare que celle-ci a influencé ses décisions de carrière à long terme.
- 11 % déclarent que cela les a incités à conserver leur poste.
- 9 % déclarent que cela les a incités à quitter leur emploi.
- 7 % déclarent que cela les a incités à changer de service ou d’équipe au sein de leur entreprise.
- 7 % déclarent que cela les a encouragés à demander une promotion.
- 6 % déclarent que cela les a incités à rester dans la même fonction plutôt que de grimper les échelons.
- 5 % déclarent que cela a limité leurs possibilités de promotion.
- 9 % déclarent que cela les a amenés à rechercher des opportunités en dehors de leur secteur d’activité actuel.
- 8 % déclarent que la relation a influencé leur plan de carrière général au sein de leur secteur.
2 travailleurs sur 10 issus de la Génération Z déclarent que leur relation les a poussés à quitter leur emploi
Pour les jeunes travailleurs, les relations sur le lieu de travail conduisent souvent à des changements de carrière radicaux. Pour la Génération Z, leur carrière peut être fortement influencée par leurs aventures amoureuses au bureau :
- Deux sur trois des employés de la Génération Z (63 %) qui ont vécu une histoire d’amour au travail affirment que leur relation a influencé leur carrière à long terme, contre 39 % des Millennials, 28 % de la Génération X et 12 % des Baby-boomers.
- 23 % de la Génération Z déclarent que leur idylle les a incités à quitter leur emploi, tandis que 20 % déclarent qu’elle les a incités à rester.
- 27 % des membres de la Génération Z déclarent que leur relation amoureuse les a encouragés à demander une promotion, tandis que 7 % déclarent qu’elle les a empêchés d’en obtenir une.
Les histoires d’amour sur le lieu de travail semblent également avoir un impact plus important sur la carrière des hommes que sur celle des femmes :
- 37 % des hommes qui ont vécu une histoire d’amour sur leur lieu de travail déclarent qu’elle a influencé leur carrière à long terme, contre 29 % des femmes.
- 12 % des hommes déclarent que cela les a encouragés à changer de secteur d’activité, contre 6 % des femmes.
- 7 % des hommes déclarent que cela a limité leurs possibilités de promotion, contre 2 % des femmes.
Conclusion
Cette étude nous donne un aperçu de l’impact des relations amoureuses sur le lieu de travail et souligne l’importance de les aborder de manière réfléchie. Ces relations sont inévitables, mais pour créer un environnement de travail positif, il faut les aborder avec compréhension et bienveillance.
Les employeurs peuvent aider en établissant des politiques claires et en encourageant une communication ouverte, afin que chacun se sente respecté et soit sur la même longueur d’onde. Parallèlement, les employés peuvent eux aussi faire la différence en abordant ces situations avec professionnalisme et respect mutuel. Lorsque les deux parties travaillent ensemble, il est plus facile de maintenir un lieu de travail sain et équilibré pour tout le monde.
Méthodologie
Cette enquête a été menée par notre site américain Resume Genius en partenariat avec Pollfish. L’étude a exploré les attitudes et les expériences des travailleurs américains à temps plein vis-à-vis des relations amoureuses sur le lieu de travail. Nous avons examiné l’impact de ces relations sur leurs carrières et leurs comportements, et avons identifié les tendances Générationnelles et de genre dans les attitudes et les comportements.
L’enquête a été lancée le 15 novembre 2024 auprès d’un échantillon de 1 000 participants. L’analyse a été réalisée du 7 au 13 janvier 2025. Les répondants devaient être des employés à temps plein aux États-Unis pour pouvoir participer à l’enquête. L’enquête a veillé à garantir une représentation équilibrée des différents groupes démographiques, y compris le sexe et les tranches d’âge, afin de refléter fidèlement la diversité de la population active américaine. Les données ont été analysées en combinant les résultats fournis par Pollfish et les données brutes traitées dans Google Sheets via des programmes développés avec Python Pandas.
Pour minimiser les biais, Pollfish utilise la méthode Random Device Engagement (RDE) garantissant un processus de sélection équitable et organique. Pour plus de détails sur la méthodologie de Pollfish, veuillez consulter leur site web ou contacter sade@cvgenius.com.
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